- Lavoir au bas du village d’Avapessa
Il est situé en contrebas du village sur la route menant au cimetière.
Le lavoir est bordé par un ruisseau dont les crues successives ont contribué à son comblement. Il s’agissait d’une structure en béton datant probablement des années cinquante, composée d’une dalle reposant sur quatre piliers. L’ensemble était de très mauvaise facture et ne présentait aucun intérêt, ni patrimonial, ni architectural.
De ce fait, l’intervention effectuée a relevé plus de la création que de la restauration.
Ce projet s’est attaché à reconquérir un site dégradé pour lui donner une valeur patrimoniale au sein d’un espace aménagé et ombragé pouvant être utilisé par les habitants comme par les estivants, les promeneurs.
Les bassins existants et la dalle de couverture ont été détruits. Le lit de la rivière a été dégagé et un mur de soutènement de la route descendant du village a été construit, en pierres sèches, le long du cours d’eau.
Un bassin a été reconstruit et couvert d’une voûte. Les abords du nouveau lavoir et le chemin d’accès ont été empierrés.
Ces travaux ont été réalisés par L’Atelier du marchand de cailloux pour un montant hors taxes de 40 690 euros.
(Avant)
(Après)
Discours de Mme Marie-Josée SALVATORI, Maire d’Avapessa, à l’occasion de la réception officielle des travaux de réfection du Lavoir du bas du village :
« Le programme de réfection du lavoir sur la commune d’Avapessa avait été décidé par mon prédécesseur et n’entrait pas dans un programme de restauration du bâti ancien à proprement parler.
En effet, l’entreprise qui a réalisé cet ouvrage, a été obligée de détruire en totalité l’existant composé de trois bassins en béton dont la structure était fortement endommagée (bassins fissurés, piliers menaçant de s’écrouler et d’entraîner, à plus ou moins long terme, l’effondrement de la toiture, au péril des habitants).
Il convient donc de parler plutôt d’un aménagement agréable et harmonieux de ce site.
Le seul lien qui relie cet ouvrage à la restauration du bâti ancien, réside dans ce savoir faire populaire et techniques anciennes de constructions traditionnelles qui consistaient à utiliser les pierres du pays pour aménager et stabiliser les lieux par l’empierrage des sols et créer ce que l’on appelle, dans le jargon populaire, « l’inchiappate » dont vous avez ici une composition, de même que ce mur en pierres sèches.
Il faut donc remercier les artisans de cette entreprise car ils perpétuent ce savoir populaire et les techniques anciennes. »